PROJETS SPÉCIAUX  

De l’usage des matériaux 

L’encre a sa propre existence et devient vivante. Elle a une vie à part entière, va se projeter sur la toile en allant au delà du geste de l’artiste, s’appropriant l’œuvre. 

C’est un acte qui dépasse l’artiste, qui s’adapte alors à ce que l’encre lui a offert. 

Certaines formes très reconnaissables à l’œil humain sont volontairement réalisées à l’acrylique, dans un souci de détail et de réalisme. 

De l’omniprésence du noir 

À interpréter au sens propre comme au sens figuré. Au sens propre, c’est le mystère qui entoure la profondeur des abysses, le monde méconnu de l’océan. Au sens figuré, la grande énigme des émotions. Sa force s’exprime par une violence muette. Le noir c'est la couleur la plus forte. Rien ne peut résister à sa douleur.

Du choix du support 

Pour l’artiste il est important de travailler sur des supports bruts. Plus la toile est brute, plus la rencontre avec l’encre est sincère. Si la toile était récente, la conversation entre les deux médiums serait faussée. Une toile qui a déjà son châssis et son apprêt est anonyme. L’artiste considère que ce serait un manque de respect pour l’encre de lui offrir un support aussi banal. 

Du trio artistique 

L’âme de l’artiste, l’impact de l’encre et la sincérité du support : ces trois acteurs œuvrent ensemble pour susciter de la magie. 

De la démarche finale 

Au moment de la création et de l’exécution de l’œuvre, l’artiste est déjà dans une approche de don. L’artiste s’offre à l’encre. L’encre s’offre à la toile. Le regard de l’acquéreur vient conclure la boucle, l’œuvre s’offrant à son nouveau propriétaire. 

Propos recueillis par Tess de Castilla, agent de l’artiste.