Laissez vous entraîner dans un voyage à travers l'histoire de l'art du XXe siècle, avec des oeuvres authentiques et inédites d'artistes de renom ! Eugène Boudin, Armand Guillaumin, Alberto Giacometti, Alexandre Calder, Leonor Fini, Marino Marini, Albert Marquet,
Auguste Herbin, Man Ray, Daniel Buren, Bernar Venet...
MARINO MARINI (1901-1980)
Figure équestre, 1944
La figure de l'homme à cheval est probablement le sujet le plus connu dans l'oeuvre de Marino Marini. Ce symbole est comme un langage pictural employé pour interpréter la réalité. Selon l'artiste "l'histoire de l'humanité et de la nature peut être trouvé dans la figure du cheval et de son cavalier, peu importe l'époque. C'est ma façon de raconter l'histoire. J'ai besoin de que ce personnage donne vie aux passions de l'homme..."
MARINO MARINI (1901-1980)
Cavallo e cavaliere, 1940-1945
pièce unique
Marino Marini est un protagoniste majeur de la culture italienne du XXème siècle. Il s’approprie des thèmes anciens tels que l’art étrusque et l’art médiéval tout en les interprétant dans un contexte contemporain. A travers son oeuvre, il décline de façon récurrente la figure équestre, du chevalier héros mythique accompagné de son fidèle destrier. A l’inverse de ses pairs, Marini n’explorera pas l’abstraction. Dès les années 1930, l’artiste est à la recherche d’une pureté de forme. Les volumes de ses sculptures sont simplifiés mais équilibrés et naturalistes, dans une volonté d’harmonie et de plastique. Ici, la symbiose entre le personnage et sa monture évolue de façon dramatique. Le cheval est campé à l’arrêt sur ses quatre fers sans plus vouloir avancer, les rênes claquent au vent, le cavalier lève la tête comme dans une supplique adressée au ciel. Son sexe exposé le renvoie à sa condition humaine : impuissante face à l’injustice. Cette sculpture est la réflexion symbolique et expressionniste d’un artiste face à son pays déchiré par la guerre.
ALBERT MARQUET (1875-1947)
Nuages sur le port d'Alger
Pendant vingt-cinq ans, Albert Marquet a pris ses quartiers d'hiver à Alger. C'est là qu'il rencontre Marcelle, sa femme. Celle-ci racontait "Marquet aimait le ciel indécis, les brumes qui traînaient. Regrettait-il dans ce mouvement qui lui apportait des problèmes ardus à résoudre la facilité dont il profitait à Alger. Il reconnaissait qu'il lui devait de pouvoir travailler en plein air l'hiver mais il se réjouissait aussi que la ville puisse certains matins se dérober au soleil." Lucien Mainssieux "Il devait compter sur les grues et les bateaux de sa fenêtre dans le port d'Alger. Il eut du pain sur la planche lors de l'occupation américaine avec les milliers de navires qui firent escale sous les fenêtres du boulevard Carnot !"
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
Le Pré Saint-Gervais, 1912
Dans ce paysage de 1912, Herbin multiplie les formes géométriques pures sous le prisme des théories des couleurs, à la « recherche d’un principe absolu, de cette faculté sublime que l’homme doit cultiver essentiellement pour s’approcher de ses destinées. » Josef Hoëné-Wronski
Ce tableau a intégré les collections du Musée Matisse de Nice.
Armand Guillaumin (1841-1927)
Gelée blanche, le-pont Charraud, 1898
Etude pour le tableau la Sedelle, neige en automne ou Gelée blanche, le pont Charraud 1898
Huile sur toile signée en bas à gauche
35 x 45 cm
Eugène Boudin (1824-1898)
Le Faou, coin de village
Vers 1860 – 1870
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Porte le cachet de l’atelier au dos
20 x 35 cm
ALBERTO GIACOMETTI
Portrait d'Alexandre Calder, 1952
Ce dessin a été offert à l'artiste américaine Helen Phillips (1913-1995) le jour de son anniversaire, le 3 mars 1952.
Fréquentant les cercles surréalistes et modernistes, Helen Phillips retrouvait tous les jours ses amis Alberto Giacometti et Alexandre Calder au Café des Deux-Magots à Saint-Germain-des-Près, en compagnie d'Arnold Newman, Antoni Tapies et de son mari William Stanley Hayter.
ALEXANDRE CALDER
Portrait d'Alberto Giacometti, 1952
Ce dessin recto-verso d'Alexandre Calder et d'Alberto Giacometti est reproduit dans l'ouvrage "Calder intime" de Daniel Marchesseau en 1989 lorsqu'il était conservateur du MAD, le Musée des Arts Décoratifs à Paris.
« Aimé Maeght, leur marchand commun, les a présentés l'un à l'autre après la guerre. Leur admiration réciproque les fit griffonner sur une même feuille de papier - une nappe de bistro - leurs portraits mutuels. Cette "relique" marque bien leur estime et leur amitié. »
DANIEL BUREN (né en 1938)
D'un losange à l'autre, 2005
Cette oeuvre est réalisée avec de la peinture acrylique bleue et des éléments autoadhésifs sous forme de bandes blanches, recouvrant entièrement le mur choisi. Les bandes alternées sont ensuite découpées de telle manière qu’elles laissent apparaître huit losanges égaux, placés sur deux rangées, les uns sur les autres, de l’extrémité bas du mur à l’extrémité haute, ainsi que de l’extrême gauche à l’extrême droite de ce même mur.
Ce travail in situ s'inscrit dans la lignée de l'œuvre de cet artiste, considéré comme l'un des plus importants contributeurs au mouvement de l'art conceptuel.
BERNAR VENET (né en 1941)
Arc x 9, hauteur 60 cm
La simplicité des courbes de ces “Arcs”, réalisés par Bernar Venet à partir de 1979, parachève la trajectoire d’une esthétique singulière, alimentée par la passion de l’artiste : la géométrie. Bernar Venet construit sa démarche artistique autour de la recherche scientifique, en s'inspirant de diagrammes mathématiques. L'artiste apporte une lecture différente, minimaliste, brut et conceptuel, faisant de lui une référence dans l'histoire contemporaine.
MAN RAY (1890-1976)
Pain peint, nourriture préférée des oiseaux bleus
« Voyez-vous, lorsque j'ai peint ce pain local en bleu, l'idée d'un titre m'est venue presque immédiatement et presque automatiquement : en français “pain peint” évoque le son des enfants courant après les camions de pompiers en imitant le bruit des sirènes : “pimpon, pimpon, pimpon...”, vous voyez ? ». Man Ray, interview pour la BBC en 1972
LOUIS CANE (né en 1943)
Toile mur-mur, 1976
Louis Cane fut, avec Marc Devade, Daniel Dezeuze et Vincent Bioulès, l’un des théoriciens du groupe Supports/Surfaces. Après les « Papiers collés » et les « Tampons », il réalise, de 1971 à 1974, les « Toiles sol-mur », ses travaux les plus emblématiques, puis une série variante dont nous avons ici un exemple « Toile mur-mur ». Cane déstructure le tableau en abandonnant le châssis et en agrafant la toile directement sur le mur. Cette prise de possession de l’espace par la peinture est une stratégie qui fait l’écho des polémiques engagées autour du groupe.
GEORGES PAPAZOFF (1894-1972)
Au bord de la mer, 1930
« La toile devient une image. Cette image je la reconnais, car au bord de la mer, j'ai vécu dans son atmosphère. Entre les rêves et la réalité, entre le défini et l'indéfini il y a un monde imaginaire. Son but, sa raison d'être est de nous approcher plus près de la véritable grandeur et mystère de la Nature ».
extrait des Lettres sur l'Art de Georges Papazoff, 1934
HOSSEIN KAZEMI (1924-1996)
Scène de repas, 1958
Hossein Kazemi est un protagoniste important de l'art iranien du XXe siècle. Aux côtés de Sohrab Sepehri, Behjat Sadr et Sirak Melkonian, Kazemi a joué un rôle déterminant dans la création d'un contrepoint critique au "néo-traditionalisme" dominant. D'abord peintre figuratif, Kazemi était connu au début de sa carrière comme portraitiste. En 1953, Kazemi s'installe à Paris et entre à l'Ecole des Beaux-Arts, ce qui sera le catalyseur de sa transition vers l'abstraction. Son intérêt pour la Perse antique (les formes stylisées, les peintures miniatures, les carreaux de céramique, les enluminures) se reflète dans ses toiles. Sa palette lumineuse, empreinte de couleurs exhubérantes et sophistiquées, allant de l'ocre au rouge, en tirant sur un irisé bleu-violet, rappelle les teintes de la poterie islamique médiévale.
GEORGES BAHGORY (né en 1932)
Scène de café, 1984
"A travers chaque coup de pinceau, je me souviens d'une Égypte que je ne veux pas voir disparaître..." G.B.
Georges Bahgory est considéré comme l'un des plus grands peintres de l'Egypte contemporaine. Utilisant une composition de style cubiste, ses oeuvres évoquent une nostalgie et une conscience de préservation de la culture et de l'histoire de son pays natal. Au cours de ses séjours parisiens, Bahgory a développé un goût pour les scènes de café. Dans ce contexte populaire, son regard d'artiste a capté les choses et les êtres d'un regard incisif et imaginatif tout en leur donnant un ton vif et inattendu.
MARION DE CHAMP (1916-2010)
La Dame qui Pique
STANLEY WILLIAM HAYTER (1901-1988)
Max Ernst (1891-1976)
Fleurs Coquillages circa 1930
Oil on cardboard, ‘frottage and grattage’ surrealist technique
23,9 x 22,4 cm
Original frame
Executed circa 1930, Fleurs-Coquillages stands out in Max Ernst's oeuvre as an illustrious and mature example of his artistic experimentation, during a very intense period of his career. The artist developed the so-called ‘frottage’ technique starting from 1925, inspired by the wooden floor of a hotel room in Pornic, France: “One rainy day in a seaside inn, he found me looking at the floorboards in my room. My gaze became excited, then obsessed by the sight of the boards, where a thousand rubs had deepened the grooves. I then decided to investigate the meaning of this obsession and - to help my meditative and hallucinatory faculties - I made a series of drawings by placing sheets of paper on the tables, which I rubbed with white lead. I looked at the drawings and, surprisingly, a hallucinatory succession of contradictory images arose in front of my eyes... A series of suggestions and transmutations spontaneously showed up”